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7 Février 2019 ///

Rencontre avec Anthony, Assistant Technique Sports pour Tous

Peux-tu te présenter brièvement ?

Je suis chargé de mission pour le Comité Sports pour Tous de Maine et Loire et je suis référent des programmes Sport Santé Bien-être au Comité Régional Sports pour Tous des Pays de la Loire.
Après l’obtention de ma maitrise STAPS en Activité Physique Adaptée et Santé en 2006, j’ai voulu me tourner vers de la prévention bien-être par l’activité physique et sportive de loisir. C’est ce qui m’a amené à travailler au sein de Sports pour Tous dès septembre 2006.

À quel moment as-tu commencé à encadrer des séances pour les jeunes ?

En 2008, la Direction Régionale Jeunesse et Sport et la Caisse Régionale d’Assurance Maladie de Pays de la Loire ont créé un programme appelé « Atelier Passerelle » qui avait pour objectif de proposer des activités sportives à des publics en situation d’obésité. Le comité Sports pour Tous Pays de la Loire s’est chargé d’animer les programmes à destination des enfants et des adolescents.

L’idée, pour nous, était de lutter contre la sédentarisation des enfants et leurs « addictions aux écrans » en leur montrant qu’utiliser son vélo ou sa trottinette pouvait aussi être super chouette ! On amenait donc ces enfants et adolescents vers une pratique orientée sur le plaisir de l’activité physique.

Quelles sont les réelles attentes des jeunes quand ils s’inscrivent à ce programme ?

La volonté première des jeunes en arrivant est de simplement s’amuser. On entend souvent des « j’en ai assez d’être regardé quand je bouge » ou des « j’en ai assez d’être mis sur le banc quand je vais faire du sport en club ». C’est l’envie de trouver un club où ils peuvent bouger tout en s’amusant qui les amène en premier lieu jusqu’à nous.

On propose alors quelque chose autour de la multi-activité pour essayer de les orienter par la suite vers une activité régulière à l’année dans des Clubs Sports pour Tous. Le but pour nous est d’en faire des jeunes autonomes quant à la régularité de la pratique physique.

Est-ce que tous les jeunes continuent le sport après ce programme passerelle ?

La plus grosse problématique pour nous est de les faire partir de notre programme car ils y trouvent un espace de liberté et de convivialité très appréciable qu’ils ne souhaitent pas lâcher. L’idée était de les garder 3 ou 4 ans pour ensuite les orienter vers un sport adapté à leurs besoins. Mais ils accrochent tellement qu’ils ne veulent plus partir ! Pour eux c’est une pratique hyper agréable qui correspond à 100% à leurs attentes. 

On réfléchit de plus en plus à mettre en place des initiations à des pratiques locales pour éviter justement qu’ils considèrent ces ateliers passerelles comme une pratique de sport à l’année standard.

As-tu remarqué chez certains jeunes un changement de comportement entre leur arrivée et leur sortie dans le programme ? As-tu senti qu’ils avaient plus confiance en eux, qu’ils prenaient plus la parole… ?

Bien-sûr ! On a des jeunes qui, au début, ne veulent même pas faire d’activité, ils viennent et ils regardent. Et puis petit à petit on a les visages qui s’illuminent, les premières crises de rire, l'apparition de petits conflits entre membres de l'équipe... On commence vraiment à retrouver des comportements de sportifs alors qu’à la base le fait même de bouger n’était pas du tout naturel pour eux.

Une année, on a eu une jeune qui s’est orientée vers le diplôme d’animateur rugby et qui aujourd’hui entraine une section à Angers !

En tant qu’animateur, quelles sont les valeurs essentielles que tu souhaites transmettre à ces jeunes à travers l’activité physique ?

La première chose que je souhaite leur transmettre, c'est la sensation agréable que procure le mouvement.

En second lieu, je tiens à leur démontrer leur propre capacité. Trop souvent les jeunes sont placés dans des situations dévalorisantes et/ou d'échec. J’insiste toujours sur leurs qualités et leurs réelles capacités.

Je mets aussi l’accent sur la cohésion de groupe. C’est souvent le fait de se sentir appartenir au groupe qui va les amener après à continuer une pratique sportive.

C’est sur ces trois pilliers que je m’appuie et qui me permettent de montrer que le sport est avant tout un outil de mieux être pour leur santé en générale.


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